Être Femme n’est pas chose aisée...
Voici un petit article détaillé qui parle de ma vision de la femme, de la féminité, de ses épreuves, de sa condition, pour faire suite à mon post publié le 16 août dernier.

Ce que j’aimais vraiment enfant c’est que mes parents ne faisaient aucune différenciation de « genres » entre mon frère et moi.
J'ai eu la chance de grandir dans un environnement sain. Un père respectueux des femmes et de leur condition, une mère psy et très compréhensive. Petite je n'avais absolument pas conscience de la condition des femmes, dans le monde mais également chez nous, en France, dans le pays de "l'égalité".
L’adolescence a pointé le bout de son nez, avec son lot de « hey t’as des p’tits nénés qui poussent » « tu mets pas de strings t’es sérieuse ? » « j’aime pas les filles qui n’ont pas d’espace entre les cuisses »...
Les traumatismes causés aux femmes débutent très tôt. L'entrée au collège en est une parfaite illustration et montre de manière quasi identique, la pression mentale que subiront les femmes toute leur vie.
On attend énormément des femmes : la performance d'être au top, le devoir d'être des filles bien, ni trop coincées, ni trop "putes", le devoir de rentrer dans la "norme" esthétique. Très jeune je me suis rendue compte malgré moi que j'étais piégée par les dictats de la mode et de l'apparence, emprisonnée par des croyances futiles et toxiques. Selon les représentations que véhiculaient les magazines, les chanteuses, les marques de vêtements, j'étais déjà bien en dehors de la norme.
😤Un beau jour, la puberté t’offre poils, bourrelets, kilos, vergetures... si je vous dis qu’à 13 ans j’me barricadais derrière des t-shirts Bob Marley XXL achetés rue de la Roquette à Paris, pour me donner un genre « skateuse » et cacher au MAX l’ado que j’étais, vous auriez du mal à me croire... 💔
Cette pression oblige les femmes à subir ce moment absolument subtile et difficile qu'est la puberté, avec énormément d'angoisses, d'expériences humiliantes et à trouver la moindre solution pour tenter de comprendre ce corps en pleine révolution.
Les 1ers crushs & 1ers râteaux ! Un de mes petits copains a même embrassé une Alice (comme moi) le soir du Nouvel An (que j’organisais) le top côté confiance en soi. .
S'ajoute à cette pression esthétique, la pression de notre "société de sur-consommation" ou les relations n'échappent manifestement pas à la règle. En amour, on désire, on consomme, on jette. Ces expériences brisent toute estime de soi, les jeunes femmes commencent à comprendre les difficultés qui s'annoncent... Pour certaines, ces expériences relationnelles deviendront des leçons de vie, leur apprendront à se respecter, et les aideront à trouver celui ou celle qui les hissera dans la lumière de l'estime qu'elles méritent ; d'autres s'enfermeront dans le piège pervers de la sur-consommation qui leur fera, dans un très grand nombre de cas, sombrer leur estime dans une spirale obscure; une troisième catégorie, deviendra celle des femmes fortes, rebelles, voire révoltées mais sur la défensive et dans l'incapacité d'accorder leur confiance. Enfin les moins chanceuses, répéteront des schémas très sombres de "je l'aime mais il me fait souffrir" et accepteront malheureusement, des années durant d'être malmenées, rabaissées ou pire encore.
Quelle que soit la voie empruntée, je peux dire avec certitude et après analyse des récits de vie de bon nombre de mes amies, (au même titre que ceux de certains hommes) que beaucoup connaîtront de grandes souffrances personnelles, dans l'univers houleux de la "relation à deux".
Les 1ers régimes, le yoyo, les TCA...
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 600 000 jeunes souffrent de TCA (troubles du comportement alimentaire). Les hommes peuvent également être concernés par les TCA, notamment par l’hyperphagie, et environ un homme pour 10 femmes est atteint d’anorexie mentale ou de boulimie.
Ces statistiques sont alarmantes. Notre société va mal, notamment chez les femmes. Pressions des médias, nouvelles attentes de la gente masculine, vulgarisation de la sexualité, réseaux sociaux, modes...
...les critiques des mecs, le manque de respect de certains quant à leur intentions et leur désire, les gros porcs le matin dans le métro parisien, le 1er amour, transformé en violence (mentale et physique) bien trop souvent, accompagné de ces fameux « porte pas ci, dis pas ça »...
Reparlons de ces attentes. Le regard des hommes, qu'il soit porté sur les femmes dans les pays pauvres ou au sein même de notre pays ouvert et développé, reste bien trop souvent accusateur, dégradant, irrespectueux. Une pression s'ajoute alors au lot de contraintes de la vie des femmes.
BREF : MA FÉMINITÉ COMMENÇAIT RÉELLEMENT À EN AVOIR PLEIN LE DOS ! // UN JOUR j’ai dis STOP. ❌ Stop aux TCA qui te poussent à maigrir pour chercher à disparaître. ❌ Stop de faire ma vie en fonction des gens et des hommes. 🙋🏼 ♀️« Ils ne pensent qu’à ça ? Et alors ? » 🙋🏼♀️ « Dois-je m’empêcher de prôner le féminisme féminin ? Sûrement pas ! » Au diable les angoisses, me cacher, moi, mes formes, ma féminité, j’ai décidé de la cultiver, la hisser là où elle aurait toujours dû être et je continuerai de pousser toutes les femmes à en faire de même !
À mes yeux, la FEMME a été trop longtemps mise à mal.
À travers les attentes esthétiques et les attentes sexuées essentiellement.
Je ressens comme une forme d'oppression envers les femmes depuis mon adolescence. Oppression qui, selon moi, n'a aucune raison d'être. Comme j'ai pu vous le spécifier précédemment, j'ai grandi en me sentant comme une personne et non un genre ou un sexe.
Je ne dis pas qu’il faille être sexy ou vulgaire pour exister, NON. Mais si tu aimes les vêtements féminins, qui mettent en avant tes formes qui ont toute la légitimité d’exister : ALORS VIS avec l’enveloppe qu’on t’a donné bon sang !
Le combat des femmes de nos jour résonne pour moi comme une volonté profonde de choisir la voie de la liberté d'être, d'agir et de penser. Après un grave attentat, si la France choisissait de s'interdire de boire des verres en terrasse, on estimerait que les ignobles personnages ayant déversé de la haine et de la violence, auraient réussi leur mission de nous terroriser.
Pour ma condition de femme j'ai choisi de ne pas me laisser faire non plus, ni par les dictats de la mode, ni par les dictats de la minceur, ni par les dictats du regard des hommes.
Toutes les femmes du monde devraient pouvoir avoir le droit de choisir elles-mêmes comment s'habiller, de quels mannequins s'inspirer, sortir de chez elles dans la tenue qui leur convient, décider de leur image, de leur sexualité tout en se respectant et se faisant respecter.
Je continuerai de lutter au nom des femmes pour la liberté, l'égalité, "sororité", <3